Auto-entrepreneur et autodidacte, David Meral se lance dans la réparation de portables. Et commence à se faire un nom, y compris dans les boutiques de téléphonie.
Un bureau au coin du salon. Tout son atelier tient dessus. Auto-entrepreneur à Angoulême depuis octobre, David Meral investit un créneau présumé porteur pour peu que l’on s’y fasse un nom : la réparation de mobiles et autres appareils électroniques grand public. Premier signe encourageant : son propre téléphone portable n’arrête pas de sonner.
Arrive Philippe, commercial dans une concession automobile, soucieux de ressusciter la console vidéo portative de sa fille et convaincu – d’expérience – que David Meral peut lui éviter bien des frais. « Ma mère n’avait plus que des bribes de conversations téléphoniques, elle était à deux doigts de changer de téléphone. Elle est allée chez Orange, la conseillère lui a laissé les coordonnées de David Meral. Il l’a dépannée aussitôt. » En cause, un écouteur défectueux dont le bricoleur avait une pièce de rechange. Facture : 20 euros, là où elle flirte avec les 90 euros dans une boutique de réparation à Bordeaux ou ailleurs.
« Ils m’envoient des clients »
Le bouche-à-oreille fait son œuvre. Un certain nombre de boutiques de téléphonie angoumoisines jouent étonnamment le jeu, orientant leur client infortuné vers le jeune réparateur. « Ils savent que j’existe. À force, ils m’envoient des clients. J’avoue avoir été très surpris. »
L’idée de monter New Phone 16, le nom de son auto-entreprise, lui est venue après avoir laissé tomber son propre iPhone. Résultat : un écran fêlé. « Il continuait à fonctionner, mais la boutique de réparations la plus proche était à Bordeaux. Et encore, ils le gardaient je ne sais plus combien de jours et je n’avais pas de portable de rechange. J’ai commandé un kit sur Internet et je l’ai réparé moi-même. »
Pourquoi ne pas en faire une activité à part entière ? « J’ai vu les besoins des gens en la matière. On met toute sa vie dans son portable et on n’a pas forcément les moyens d’en acheter un autre. » Lui s’engage à réparer, sauvegarder les données et, « si possible », débloquer les téléphones.
Bidouilleur « acharné »
Précisons que David Meral n’a aucune formation en électronique. C’est un pur autodidacte. Bidouilleur « acharné », féru de nouvelles technologies ? « Il y a un peu de tout ça. » Mais pas geek : « Je répare aussi quelques consoles, mais je ne suis pas très jeux vidéos. Tout ce qui tombe en panne, je cherche à le démonter depuis toujours. Mais je n’ai jamais voulu être mon propre patron. »
Il assure que ses tarifs sont grosso modo « moitié moins cher » que ceux que l’on peut trouver en boutique. « Les prix que j’applique vont de 40 à 110 euros. » Surtout, il s’engage à ne rien réclamer en cas d’échec. « S’il n’est pas réparable, je ne prends rien dessus. Si c’est mort, c’est mort. » 90 % de sa clientèle est encore locale. Mais, si la réparation de mobiles n’assure qu’un complément de revenu au foyer de David Meral, à force de petites annonces passées sur les sites Internet, les téléphones lui arrivent désormais « de Paris, de Marseille, de Vendée… »
Source Publié le 19/04/2012 à 06h00
Par daniel bozec
Tél. 06 63 29 32 45. Site Internet : newphone16.fr
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